Alger correspondance
Tchaïkovski à la radio nationale algérienne aux heures de grande écoute, c'est moins l'indice d'un adoucissement des moeurs que le signe qu'un parti politique n'a pas utilisé le temps d'antenne qui lui a été imparti dans le cadre de la campagne pour les élections législatives qui ont lieu aujourd'hui. La musique classique au service de l'impartialité administrative, il faut toute l'imagination d'une bureaucratie qui a fait ses preuves pour opérer ce pied de nez à une histoire faite surtout de bruit de bottes.
Echauffourées. Depuis l'annulation brutale en janvier 1992 des élections remportées par le FIS, qui a donné lieu à plus de dix ans de sale guerre et à une crise qui tarde à se résorber, chaque rendez-vous électoral est placé sous un signe particulier devant indiquer la victoire du jour pour le gouvernement en place. Restauration de l'Etat ou victoire contre le terrorisme : une élection ne se conçoit ici que si elle est étroitement couplée à une mission plus noble que la «simple» représentation sociale et politique.
Cette fois, c'est l'impartialité de l'administration ! Si les caméras n'étaient pas présentes lors des échauffourées et des tractations qui ont accompagné la confection des listes dans les partis, elles étaient là pour filmer l'attribution des temps de passage à la radio et à la télévision. Tout ! L'électeur saura tout sur le tirage au sort en toute transparence des passages des partis dans les médias publics, l'attribution des salles de me