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Libération

Sarkozy, tête d'affiche à Rome

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La droite italienne tente de récupérer sa victoire.
publié le 19 mai 2007 à 7h51

Rome de notre correspondant

«Amico mio», Sarkozy, c'est mon ami. Depuis le 6 mai, les chefs de la droite italienne, dans l'opposition, se disputent les faveurs du nouveau président français. Ces derniers jours, les rues de Rome sont tapissées de portraits du nouveau chef de l'Etat ornées du slogan «Sarkozy gagne, l'Europe change». Les militants d'Alliance nationale (AN), héritiers du néofasciste Mouvement social italien, souhaitent célébrer la victoire d'un proche de leur leader, l'ancien vice-président du Conseil Gianfranco Fini.

Engagé depuis le milieu des années 90 dans un recentrage de son parti avec l'abandon des références au passé mussolinien, celui-ci se verrait bien dans la peau d'un Sarkozy transalpin. Dans l'ombre de Silvio Berlusconi, le patron d'AN cherche à capitaliser son amitié avec l'ancien ministre de l'Intérieur dont il avait signé récemment la préface de l'édition italienne du livre Témoignage. Dans une tribune publiée mercredi dans le Figaro, Fini vante le «nouveau gaullisme» de Sarkozy et loue son ouverture vers la «modernité».

Le président d'AN aspire à s'imposer comme le nouveau chef de la droite italienne, mais Berlusconi est toujours sur les rangs. «Sarkozy a vu en Berlusconi un modèle. Ses idées sont, comme par hasard, les mêmes que celles que j'ai soulignées dans mes discours», a lancé, la semaine dernière, le Cavaliere. A gauche, on fait contre mauvaise fortune bon coeur. Pour le chef de l'exécutif it