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Libération

L'armée libanaise cible des jihadistes palestiniens

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publié le 21 mai 2007 à 7h52

Tripoli et Beyrouth envoyés spéciaux

Scènes de guerre à Tripoli. La deuxième ville du Liban, à l'extrême nord du pays, a été le théâtre hier de très violents combats entre l'armée libanaise et des militants de Fatah al-Islam, une milice islamiste puissamment armée et basée dans le camp palestinien voisin de Nahr al-Bared.

Explosifs. Dans la nuit de samedi à dimanche, les forces de sécurité libanaises ont donné l'assaut contre un immeuble abritant des membres de Fatah al-Islam, soupçonnés de braquages de banques, à Tripoli. En fin d'après-midi, trois hommes du groupuscule restaient retranchés dans des bâtiments du centre-ville. L'armée a tenté à plusieurs reprises de les déloger : en vain, le commando semblait équipé de ceintures d'explosifs.

Mais c'est au camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, hors de la ville, que les combats les plus durs se sont déroulés. A quatre heures du matin, des hommes de Fatah al-Islam ont attaqué un check-point de l'armée libanaise, qui garde l'entrée du camp, en représailles à la descente de la police. Immédiatement, l'armée libanaise, qui stationne tout autour, a bombardé les positions de Fatah al-Islam, sans toutefois pénétrer dans le camp. Les tirs, parfois à l'arme lourde, se sont poursuivis toute la journée tandis que des renforts blindés de l'armée affluaient vers Tripoli. Les combats, très violents, auraient fait au moins trente morts ­ dont quinze soldats, quatorze islamistes et un civil.

Selon une source interne au camp palestinien,