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Libération

Noces d'outre-tombe pour célibataires chinois

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publié le 22 mai 2007 à 7h53

Pékin de notre correspondante

Même dans l'au-delà, il ne fait pas bon être célibataire dans certaines provinces de Chine. Dans le Hebei, le Henan ou le Shanxi, les paysans sont prêts à dépenser des milliers de yuans pour assurer la félicité éternelle à leurs défunts disparus sans avoir trouvé l'âme soeur. A la mort de leur fils, ils se mettent en quête du cadavre d'une femme, si possible de son âge, qui sera enterrée à ses côtés lors d'une cérémonie et l'accompagnera dans l'autre monde. Ce n'est pas toujours facile. Surtout que cette coutume, pratiquée depuis la dynastie Ming, est sévèrement combattue par les communistes, hostiles aux superstitions.

A Linzhang (Hebei), Song Tiantang proposait un service clé en main pour ces noces funèbres. Contre 3 000 ou 4 000 yuans (300 ou 400 euros), ce chômeur de 52 ans promettait de fournir une épouse fantôme aux familles en détresse. Il a commencé en 1998, en déterrant des cadavres dans les cimetières, avant de se faire arrêter et de passer deux ans en prison. En sortant, toujours persuadé de tenir un bon business, il a réactivé son réseau de revendeurs et a changé de technique. Plutôt que de fouiller les cimetières, il allait maintenant tuer les jeunes filles à marier outre-tombe.

Notables. Six malheureuses ont croisé sa route. Les quatre premières étaient des petites paysannes illettrées et simples d'esprit, qu'il cueillait sur les routes de campagne, leur proposant de faire un bout de chemin sur le porte-bagages de son vélo. Il les a é