New York correspondance
Lors de sa conférence de presse d'hier, le président des Etats-Unis a assuré que «cet été sera une période cruciale pour juger de la nouvelle stratégie en Irak. Nous nous attendons à de lourds combats et à des pertes américaines et irakiennes.»
Alors que depuis quatre ans George W. Bush refuse de reconnaître la moindre difficulté, il est devenu un peu plus prudent ces derniers mois face à une opinion publique qui l'a lâché et un Congrès démocrate qui lui met des bâtons dans les roues. Mais préparer les Américains à davantage de morts n'est pas la même chose que de remettre en cause la stratégie actuelle de l'augmentation du nombre de soldats à Bagdad.
«Poussée». En dépit de son impopularité, la Maison Blanche a remporté son bras de fer avec les élus démocrates, qui ont finalement accepté de voter le budget militaire de 120 milliards de dollars pour l'Irak sans imposer de date butoir pour le retour des «boys» au pays. En expliquant, de manière assez malhonnête, que ne pas approuver le supplément budgétaire reviendrait à priver les troupes sur le terrain de l'équipement nécessaire, les alliés républicains du Président sont parvenus à faire fléchir la majorité démocrate, qui hésite toujours à employer le «pouvoir du porte-monnaie» pour mettre fin au conflit en cessant de le financer comme elle l'avait fait pour la guerre du Vietnam. En renvoyant au mois de septembre l'évaluation des résultats de la nouvelle stratégie dite de «la poussée»