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Libération

Bachar el-Assad, candidat unique à sa succession

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Plébiscite pour le président syrien qui réussit à survivre à la crise libanaise.
publié le 28 mai 2007 à 7h59

On l'appelle «la politique au bord de l'abîme». C'était déjà celle suivie pendant trois décennies par le président syrien Hafez el-Assad. C'est aujourd'hui celle de son fils Bachar, qui s'est représenté hier à un plébiscite visant à le légitimer pour un nouveau mandat de sept ans.

Cette politique n'a pas si mal réussi au jeune dirigeant ­ il a 41 ans. En 2005, on le disait totalement aux abois. Accablé par sa défaite au Liban, où l'armée syrienne avait dû se retirer sous la pression de la rue et de la communauté internationale, il devait aussi faire face à une enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, dont les premiers résultats visaient clairement son entourage proche.

De plus, le pouvoir se présentait divisé, comme l'ont montré la défection de l'ancien vice-président Abdel Halim Khaddam et le «suicide» du ministre de l'Intérieur Ghazi Kanaan, entendu dans l'enquête sur la mort d'Hariri.

Bachar el-Assad a survécu à ces deux crises. Et à la crise irakienne, lorsque Washington l'a accusé de soutenir la rébellion sunnite et même de soutenir le terrorisme international, pesant alors de tout son poids pour faire de lui un paria.

Et, aujourd'hui, c'est un président certes toujours isolé sur la scène arabe mais qui a gagné en pouvoir dans son propre pays. Il a aussi réussi à s'imposer même s'il doit sans doute partager le leadership avec son jeune frère Maher et son beau-frère Assef Chaoukat, le puissant chef des services secrets.