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Libération

Espagne : les élections signent la fin de l'embellie Zapatero

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Premier revers, aux municipales, pour le chef de gouvernement socialiste.
publié le 29 mai 2007 à 8h00

Madrid de notre correspondant

José Luis Rodríguez Zapatero est descendu de son petit nuage. Alors qu'il avait le vent en poupe depuis son arrivée au pouvoir en mars 2004, le chef du gouvernement socialiste espagnol a essuyé son premier revers électoral à l'issue des municipales et des régionales partielles dimanche ­ les Parlements autonomes d'Andalousie, de Galice, de Catalogne et du Pays-Basque ont déjà été renouvelés ou sont en passe de l'être.

La direction du Parti socialiste (PSOE) a beau parler d'un «résultat positif» aux municipales, le parti au pouvoir arrive derrière les conservateurs du Parti populaire (PP) distancé de 170 000 suffrages, alors qu'en 2003 il avait remporté les municipales avec quelque 300 000 voix d'avance. Or, depuis deux décennies, la formation qui s'impose aux municipales finit par l'emporter aux législatives. Les prochaines auront lieu justement au printemps 2008. Le chef de file de la droite, Mariano Rajoy, s'est du coup autoproclamé «grand favori» pour ce scrutin à venir, saluant les «meilleurs résultats jamais obtenus par le Parti populaire».

Mais les élections de dimanche, marquées par une participation en baisse (63,8 %, quatre points de moins qu'en 2003), ne sont réellement satisfaisantes pour aucun des deux grands partis. Si les socialistes cèdent du terrain en nombre de suffrages exprimés, les conservateurs perdent certains de leurs bastions, notamment leur majorité absolue aux Parlements autonomes des Baléares et de Na