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Pêche à la baleine : le compromis du Japon rejeté

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Le Japon se disait prêt à renoncer à son intention de pêcher 50 baleines à bosse si une dérogation était accordée à quatre communautés pour pêcher des baleines de Minke • Tokyo menace de quitter la CBI •
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publié le 29 mai 2007 à 7h00

Le compromis proposé lundi par le Japon, à l'ouverture de la 59e réunion de la Commission baleinière internationale (CBI) à Anchorage (Alaska), a été rejeté par certains grands pays opposés à la pêche à la baleine : Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine, Brésil, Etats-Unis, Allemagne et Grande-Bretagne. 

Le Japon se disait ainsi prêt à renoncer à son intention annoncée de pêcher cette année, au titre de la pêche "scientifique", 50 baleines à bosse, très protégées, s'il obtenait le droit pour certaines de ses communautés côtières de pêcher un nombre non déterminé de baleines de Minke, un petit rorqual. Tokyo réclame ce droit en raison de la dérogation accordée à des populations indigènes d'Alaska, de Russie, du Groënland, de St Vincent et des Grenadines.

La CBI, qui a décrété un moratoire sur la chasse commerciale à la baleine en 1986, fait néanmoins une exception pour certaines populations indigènes afin de leur permettre d'assurer leur subsistance. Depuis 20 ans, le Japon demande que ce droit soit étendu à quatre de ses petites communautés côtières mais la CBI s'y refuse, affirmant qu'il s'agirait d'un quota commercial.

Face à ce refus persistant et si un accord n'est pas rapidement trouvé, Tokyo menace de quitter la CBI. « Si nous ne voyons pas des progrès clairs et tangibles pendant cette réunion, mon gouvernement trouvera difficile de rester dans la CBI (...) nous devrons revoir notre position » a déclaré Joji Morishita, représentant du J