Plusieurs Occidentaux, dont au moins un conseiller étranger du ministère irakien des Finances et ses gardes du corps, ont été enlevés hier par des hommes vêtus d'uniformes de police dans une antenne du ministère, rue de Palestine au coeur de Bagdad. «Quarante véhicules de police ont pris position tout autour du bâtiment, et des hommes en uniforme ont fait irruption à l'intérieur et ils se sont emparés d'eux», a raconté à l'AFP une source de la sécurité irakienne. Londres a reconnu hier soir que cinq des personnes enlevées sont de nationalité britannique et que quatre d'entre elles travaillent pour la société de sécurité canadienne Garda World. «Des responsables de notre ambassade sont en contact urgent avec les autorités irakiennes pour tenter d'établir les circonstances de l'enlèvement et de s'assurer de leur libération rapide», a déclaré une porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.
Entre-temps, les attentats meurtriers se sont poursuivis dans la capitale, où au moins 33 personnes ont été tuées. Une voiture piégée a explosé à proximité d'une mosquée chiite, dans une rue commerçante du quartier d'Amil, dans le sud-ouest de Bagdad, faisant au moins 21 morts. Ce quartier, à majorité chiite, avait déjà été frappé par un sanglant attentat le 22 mai, qui avait fait 24 morts. Un autre attentat à la voiture piégée a tué au moins 12 personnes dans le centre-ville. Plus de 85 000 hommes, Américains et Irakiens, sont déployés depuis deux mois pour lu