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Libération

Montée des oppositions à la mosquée géante de Londres

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Des islamistes radicaux financeraient ce lieu de culte de 12 000 places.
publié le 30 mai 2007 à 8h01

Londres de notre correspondante

C'est un simple bout de terrain vague coincé entre des lignes de chemin de fer et un parc dans un quartier de l'Est londonien. Suscitant opposition et controverse. En 2012, une immense mosquée devrait sortir de terre, à l'heure où quelques centaines de mètres plus loin la capitale accueillera les Jeux olympiques. Environ 12 000 fidèles devraient pouvoir venir prier entre les murs de cette méga-mosquée, catapultant celle-ci au rang de plus grand lieu de culte anglais, devant la cathédrale de Liverpool (3 000 places) ou la mosquée centrale de Birmingham (3 200 places). Un projet démesuré dans le district de Newham qui, s'il abrite une part importante des 600 000 musulmans londoniens, regorge déjà de lieux de culte adaptés, assurent les détracteurs.

L'organisation mère du projet accroît encore la méfiance. Son nom ? Tablighi Jamaat. Ce mouvement prosélyte qui trouve ses racines en Inde et au Pakistan fut taxé en 1993 d'«antichambre de l'intégrisme» par les services secrets français. Sa réputation a souffert du passage par ses centres d'entraînement pakistanais de grands noms du terrorisme : Khaled Kelkal, responsable présumé de la vague d'attentats français en 1995, Richard Reid, l'homme qui a tenté de faire exploser ses chaussures à bord d'un avion entre Paris et Miami, ou encore Mohammed Sidique Khan, l'un des kamikazes du métro londonien.

«Séparatiste». Pourtant, au Royaume-Uni, le mouvement grandit et fonde mosquées et madrasas (éc