Berlin de notre correspondante
Cette fois les services de sécurité semblent être allés trop loin... Lorsque l'opinion apprend que des «prélèvements olfactifs» ont été effectués début mai sur des manifestants d'extrême gauche soupçonnés de vouloir perturber le sommet du G8, plusieurs politiciens se sont élevés contre ces méthodes «qui rappellent celles de la Stasi», la police secrète du régime est-allemand.
«Tout doit être fait pour que le sommet se déroule dans de bonnes conditions», se défend le ministère de l'Intérieur pour justifier l'arsenal de mesures inhabituelles déployées à Heiligendamm. Berlin veut à tout prix éviter une répétition des violences qui ont terni le sommet de Gênes en 2001.
Barbelés. Depuis mercredi matin, Heiligendamm est coupé du monde. A 7 heures, la police fermait les deux portes d'accès aménagées à l'est et à l'ouest du rempart de barbelés érigé sur près de 12 kilomètres autour de l'hôtel Kempinski, qui abritera les travaux des huit politiciens les plus puissants du monde entre le 6 et le 9 juin.
Un millier de personnes seulement disposent d'un «Ausweis»pour accéder à la petite station balnéaire de la Baltique : les habitants, les personnes travaillant sur place et les fournisseurs de l'hôtel. La côte est interdite à la navigation dans un périmètre de 15 kilomètres sur 20. L'espace aérien est également fermé, sauf pour les avions de ligne volant à plus de 10 000 m d'altitude. Les contrôles ont été rétablis aux frontières. Un