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Libération

La tornade Sarkozy à Madrid

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Il est venu chercher l'aval de Zapatero sur le traité simplifié.
publié le 1er juin 2007 à 8h06

Madrid de notre correspondant

Quelque peu groggy après sa défaite aux municipales, dimanche, et chaud partisan de Ségolène Royal, le socialiste espagnol José Luis Zapatero a vu débouler hier Nicolas Sarkozy entouré d'une équipe de choc ­ Bernard Kouchner (Affaires étrangères), Jean-Pierre Jouyet (Affaires européennes) et Michèle Alliot-Marie (Intérieur). Rien à voir avec la visite de Sarkozy fin février à Madrid avec la double casquette de ministre de l'Intérieur et de candidat. Cette fois, le chef de l'Etat revêtait l'habit d'un homme pressé. En l'espace d'un après-midi et d'une demi-soirée, il a bouclé une rencontre avec le Premier ministre, un entretien avec le leader de la droite, Mariano Rajoy, et un dîner avec le roi, Juan Carlos. Surtout, Sarkozy a mis Zapatero sous pression sur deux dossiers qu'il souhaite mener à bien au plus vite : l'accouchement d'«un traité simplifié» pour l'Union européenne, et son projet d'union de la Méditerranée.

Dans les deux cas, le président français a besoin de l'appui espagnol. Or les intérêts des gouvernements ne coïncident pas vraiment. Sur le dossier européen, le jeune leader socialiste souhaite certes débloquer la situation : «Nous ne pouvons plus perdre de temps», a-t-il reconnu hier après la rencontre. Mais il n'apprécie guère un traité «minimaliste» et souhaite que les négociations débutent sur le texte existant, approuvé «par 18 pays», dont l'Espagne par référendum début 2005. Quant à l'initiative sur la