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Libération

La France affine son plan d'ingérence au Darfour

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publié le 2 juin 2007 à 8h07

Pas un jour, ou presque, sans que Paris n'évoque une nouvelle initiative pour tenter de résoudre la crise du Darfour et soigner ses métastases dans les pays voisins, le Tchad et la République centrafricaine. Corridors humanitaires, conférence internationale à Paris, mise en place d'un Groupe de contact élargi et, désormais, l'évocation d'un déploiement militaire dans l'est du Tchad sous mandat de l'Union européenne : le nouveau locataire du Quai d'Orsay, Bernard Kouchner, veut aller vite. Au risque de susciter l'inquiétude des ONG sur une possible confusion militaro-humanitaire en cas de participation des forces françaises aux secours en faveur de quelque 2 millions de déplacés et réfugiés.

«Abuja plus». Progressivement, cependant, un «plan français» émerge de ces propositions avancées par le ministre des Affaires étrangères. «Il y a une urgence humanitaire et sécuritaire, mais la résolution de la crise est politique», résume l'un de ses conseillers. Plutôt que de recourir, comme vient de le faire le président Bush (Libération du 30 mai), à des sanctions unilatérales contre le régime de Khartoum qui refuse toujours le déploiement de Casques bleus au Darfour, la France souhaite définir une position internationale commune, dans le cadre d'un Groupe de contact élargi. Celui-ci se réunirait à Paris, fin juin, au niveau ministériel. «L'idée est de parvenir à un "Abuja plus"», explique l'entourage du ministre.

En mai 2006, sous la pression des Américains, le go