Les craintes de voir un nouveau conflit ensanglanter le Liban se sont accentuées lundi alors que l'armée libanaise affrontait des combattants islamistes armés dans deux camps de réfugiés palestiniens.
Depuis seize jours, l'armée libanaise tente de contraindre à la reddition des djihadistes retranchés dans le camp de Nahr Al Bared, dans le Nord, mais l'apparition d'un nouveau foyer de violences dans le grand camp de réfugiés d'Aïn al Hiloueh, au Sud, laisse craindre désormais une extension des combats.
Les accrochages dans le camp d'Aïn al Hiloueh, qui ont éclaté dimanche, laissent penser que des islamistes tentent d'ouvrir un nouveau front au Liban, afin de desserrer l'étau de l'armée sur les combattants retranchés dans le camp de Nahr al Bared.
Aucun lien n'a cependant été établi entre le Fatah al Islam, retranché dans Nahr al Bared, et le Djound al Cham, organisation sunnite impliquée dans les fusillades survenues dans le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban.
Trois soldats et deux civils ont été blessés à Aïn al Hiloueh, qui abrite quelque 45.000 réfugiés, avant qu'une médiation, menée par d'autres factions palestiniennes, ne vienne mettre un terme provisoire aux combats. Les affrontements ont repris quelques temps après, mais avec une moindre intensité.
Dans le Nord, l'armée libanaise a pilonné dans la nuit de dimanche à lundi les positions des miliciens du Fatah al Islam dans le camp de Nahr al Bared, où les combattants refusent obstinément toute idée de redditio