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Libération

Cet ami malien qui remonte le moral

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par Sébastien FOURMY (Oxfam France-Agir ici)
publié le 7 juin 2007 à 7h00

«Pas envie de sourire aujourd'hui. Dans les dernières versions du communiqué du G8 que l'on s'est procurées, les engagements sur la lutte contre le sida se font laminer.D'un côté les jolis mots des membres du G8 de 2005: "Nous avons l'ambition d'atteindre l'accès universel aux traitements contre le sida d'ici à 2010." De l'autre, sous mes yeux, le projet de déclaration prévu par les chefs d'Etat du G8 cette semaine: "Financement des traitements pour approximativement 5 millions de personnes dans les prochaines années". Un désastre. L'OMS estime qu'en 2010 c'est 10 millions de personnes qui auront besoin de traitement…

Hier, j'ai déjeuné, au centre de presse, avec le docteur Françoise Ndayishimiye, représentante des séropositifs au conseil d'administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria. Histoire de voir ce que l'on pouvait faire… "Le budget du fonds est de 2 milliards de dollars annuel, il nous en faut 6 !" Elle poursuit: "Au Burundi, en 2002, nous avions 600 personnes sous traitements antirétroviraux, uniquement des gens aisés. En 2007, on en est à 9 000. Et encore 16 000 personnes attendent, sans compter les 250 000 séropositifs qui en auront besoin prochainement. Si le G8 ne s'engage pas aujourd'hui, non seulement les 16 000 malades en attente n'auront rien mais les 9 000 malades sous antirétroviraux devront cesser leur traitement." Sida, changement climatique, aide au développement, mi