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Libération

Entre Bush et Merkel, le climat reste tendu

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publié le 7 juin 2007 à 8h04

George Bush souffle le chaud et le froid sur le sommet du G8 et les relations germano-américaines. Le Président et son entourage se sont évertués hier à brouiller les pistes àHeiligendamm, où se tient le sommet du G8 jusqu¹à demain. «Je suis venu avec la ferme volonté de travailler avec vous à un accord post-Kyoto et sur la façon de parvenir à des objectifs essentiels dont l¹un est la réduction des émissions de gaz à effet de serre», a déclaré le président américain à une Angela Merkel mi-méfiante, mi-soulagée, à l¹issue d¹un déjeuner commun d¹une heure et demie. «Pas question pour nous d¹accepter le moindre objectif chiffré, tel que limiter l¹augmentation de la température de la planète de deux degrés ou fixer une limite aux émissions de gaz à effet de serre. Chaque pays doit fixer ses propres limites», avait pour sa part au préalable insisté le conseiller environnement du président américain, Jim Connaughton, très incisif, tout en rappelant les oppositions de principe d¹autres pays tel le Canada ou le Japon aux objectifs chiffrés. Compromis. Les Etats-Unis avaient proposé la semaine dernière l¹ouverture de discussions à l¹automne avec les quinze principaux pollueurs de la planète, sans référence explicite à l¹ONU, obligeant Berlin à envisager ouvertement l¹hypothèse d¹un échec du G8 sur le climat: pour Angela Merkel, mieux vaut pas de compromis qu¹un mauvais compromis qui serait négocié en dehors du cadre onusien. La chancelière peut compter sur ce point sur le soutien du