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Libération

Paris Hilton libérée, l'Amérique s'interroge sur sa Justice

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Condamnée à 45 jours de prison pour conduite sans permis, la starlette a été libérée au bout de trois jours pour «raisons médicales». Les militants des droits civiques s'indignent.
par AFP
publié le 7 juin 2007 à 7h00

La sortie de prison anticipée de Paris Hilton jeudi a provoqué la colère de militants des droits civiques, le malaise de syndicats de policiers et les quolibets de la blogosphère, unanimes à pointer du doigt le traitement de faveur dont l’héritière a bénéficié.

«Cette libération a toutes les apparences d'un favoritisme économique et racial, constamment déploré par les pauvres et les gens de couleur», a dénoncé le révérend Al Sharpton, l'un des porte-voix de la communauté noire américaine, en affirmant par ailleurs «n'avoir que de la sympathie pour Mme Hilton».

«J'ai purgé plusieurs peines de prison pour désobéissance civile (…) et j'ai même observé une grève de la faim (…) les autorités pénitentiaires ont fait venir un médecin plutôt que de me libérer», a affirmé M. Sharpton, 52 ans.

Il existe «une règle pour les riches et célèbres, et des règles différentes pour tous les autres», a renchéri Najee Ali, directeur de l'association «Project Islamic Hope» qui défend les droits de la communauté noire à Los Angeles, en demandant une enquête administrative.

Paris Hilton, 26 ans, a quitté sa prison aux premières heures de jeudi, après avoir passé un peu plus de trois jours sous les verrous. Sous réserve de bonne conduite, elle aurait dû en purger au moins 23 sur les 45 auxquels elle avait été condamnée.

Mais la jeune femme a été autorisée à passer le reste de sa peine à domicile en portant un bracelet électronique, décision motivée par des rai