Spécialiste de l'Afrique au Centre d'études et de recherches internationales (CERI) à Paris, Roland Marchal est diplômé de l'Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales. Il est membre du comité scientifique de la revue trimestrielle Politique Africaine. Il explique pourquoi l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée et la nomination de Bernard Kouchner aux ministère des Affaires étrangères marquent un tournant dans la politique africaine de la France.Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a entamé jeudi un voyage de plusieurs jours en Afrique. Quelles devraient être, à votre avis, les priorités de la France sur ce continent ?
D'un point de vue général et sur les principes, il y a d'abord tout ce qui relève de la sécurité en Afrique, c'est-à-dire l'action sur la prévention des crises plutôt que l'intervention militaire. Il faut aussi s'intéresser de près à l'annulation de la dette. Le Nigéria a pu en bénéficier, mais il faut aller plus loin et l'étendre à d'autres pays. Je crois aussi qu'il y a eu une grande espérance sur la démocratie, mais ces dernières années, un certain nombre d'élections se sont déroulées de façon scandaleuse comme au Nigéria, au Tchad, en Ethiopie, ou au Sénégal. L'Union européenne n'a pas été décente sur ce sujet et la France non plus.
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«En Afrique, le paternalisme de Chirac, c'est fini»
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par Arnaud Vaulerin
publié le 8 juin 2007 à 7h00
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