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Libération

Sarkozy et Merkel n'ont pas pu sauver le G8

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Le sommet s'est terminé vendredi sans apporter d'avancées majeures sur la plupart des sujets abordés.
publié le 9 juin 2007 à 8h16

Heiligendamm envoyés spéciaux

Poussif et chaotique. A l'image du train à vapeur Molly, censé relier les médias aux chefs d'Etat pendant le sommet du G8 qui vient de s'achever, Angela Merkel, volontariste aux manettes, et Nicolas Sarkozy, très actif au charbon, n'ont pu sauver les apparences.

Slalom sur les conflits régionaux

Surtout, éviter les sujets qui fâchent. Rien donc sur le Kosovo et son «indépendance contrôlée». Bush et Poutine se sont opposés jusqu'à la dernière minute. Même les Européens (Merkel et Sarkozy) se sont écharpés sur le report de six mois d'une décision à l'ONU sur l'indépendance de la province serbe. Même constat d'impuissance pour la Corée du Nord. Seule petite percée : le Soudan. Les Huit militent pour une «mission hybride» placée sous la tutelle de l'Union africaine et de l'ONU, et Paris accueillera une conférence ministérielle le 25 juin. Enfin la résurgence de la guerre froide connaîtrait un signe de détente après la proposition de Poutine à Bush d'utiliser les bases militaires d'Azerbaïdjan plutôt que de construire de nouvelles installations en Europe de l'Est. Blair a moyennement apprécié : il a assuré hier à Poutine que «les Occidentaux commencent à avoir peur de la Russie».

Ecran de fumée sur le climat

Les pays riches n'ont respecté que 20 % de leurs engagements contre le réchauffement pris en 2006 à Saint-Pétersbourg, rappelle une étude du G8 Research Group. Globalement, le G8 n'a tenu que 46 % de ses engagements depui