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Libération

Le rôle de l'armée au coeur des commémorations en Israël

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A l'occasion du 40e anniversaire de la guerre des Six Jours.
publié le 11 juin 2007 à 8h15
(mis à jour le 11 juin 2007 à 8h15)

Jérusalem envoyé spécial

Il y a quelques jours, un documentaire (israélien) sur la guerre des Six Jours a été projeté, à une heure de grande écoute, à la fois sur la chaîne 10, une des deux télévisions privées israéliennes, et sur Arte. Ce qui fait dire à un fin connaisseur de la société israélienne que celle-ci est aujourd'hui capable de distance à l'égard de sa propre histoire puisqu'elle a regardé le même film que le public français. Soit une relation des événements plutôt neutre, dépourvue de sentiment patriotique et qui s'est abstenue de diaboliser l'adversaire - en particulier le président Nasser, davantage présenté comme la victime d'une tragédie que comme un fauteur de guerre.

Mais si la célébration du 40e anniversaire du conflit de 1967 n'a pas provoqué de grands débats en Israël, hormis celui sur la colonisation de la Cisjordanie qu'elle a provoquée, elle a en revanche suscité au moins une interrogation : le rôle des militaires dans la décision d'entrer en guerre. La commémoration a donc aussi été regardée à la lumière du conflit libanais de l'été dernier.

En première ligne. Là encore, l'état-major israélien avait été en première ligne et souverain dans le déclenchement des hostilités. «En fait, il n'est pas facile de comparer les guerres de 1967 et 2006 tant elles sont différentes», souligne Yoram Peri, professeur à l'université de Tel-Aviv et spécialiste des relations entre le pouvoir civil et les militaires israéliens.