(envoyé spécial à Bogotá) Retour à la case départ pour les otages de Colombie, malgré les efforts de Nicolas Sarkozy. Dans une interview publiée hier dans le quotidien El Tiempo, Raúl Reyes, le numéro 2 de la guérilla marxiste des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui détiennent 56 otages dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, affirme que rien n¹a changé et que la position des Farc «n¹est pas modifiable». Et ce, malgré la libération unilatérale, la semaine dernière, par le président Alvaro Uribe de 150 guérilleros emprisonnés - dont Rodrigo Granda, un des plus hauts responsables du mouvement. Rodrigo Granda avait été libéré à la demande expresse de Sarkozy, dans l¹espoir qu¹il puisse jouer les médiateurs dans une hypothétique négociation pour la libération d¹Ingrid -Betancourt. «Rien n¹a été convenu avec la France. sur la libération de Granda (S?Seul le secrétariat des Farc [la direction, ndlr] nomme ses porte-parole, ses négociateurs», assène Raúl Reyes, qui répète la principale condition posée pour un éventuel accord : la démilitarisation du territoire de deux communes du sud-ouest du pays, Pradera et Florida, pour y engager des négociations. Condition inacceptable pour Bogotá. Reyes «remercie le président Sarkozy» pour la libération de Granda, mais qualifie toute l¹agitation diplomatique de ces dernières semaines de «campagne médiatique aux objectifs électoraux». Depuis qu¹il a été libéré, Granda est hébergé au siège de l¹épiscopat colombien
Douche froide pour Ingrid Betancourt
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publié le 13 juin 2007 à 8h17