L’ex-chef de la rébellion des Serbes de Croatie, Milan Martic, a été condamné, hier à La Haye à trente-cinq ans de prison par le Tribunal pénal international (TPI) pour les crimes de guerre en ex-Yougoslavie. La hauteur de sa peine est comparable à celles qu’ont obtenues les auteurs ou les instigateurs des pires crimes commis dans les années 90 en Bosnie par des chefs de guerre ou des leaders nationalistes serbes, que ce soit à Prijedor (Ouest), Sarajevo ou Srebrenica. L’homme répondait de la mort de centaines de Croates, expulsés dans le cadre d’une opération de «purification ethnique» qui s’est poursuivie entre 1991 et 1995. Il lui était également reproché d’avoir fait bombarder Zagreb, la capitale de la Croatie, les 2 et 3 mai 1995. Ces tirs de roquettes, qui ont fait sept morts, répondaient à une offensive de l’armée croate contre un territoire tenu par les Serbes. Ancien policier devenu président autoproclamé de la république des Serbes de Krajina, une région regroupant les Serbes de Croatie, Martic, 52 ans, n’est pas le pendant croate des leaders serbes de Bosnie Radovan Karadzic et Ratko Mladic, aujourd’hui les plus célèbres fugitifs du TPI. Il était essentiellement un homme de paille ne contrôlant qu’une partie de sa région, les parties nord voisines de la Serbie lui échappant au bénéfice de Goran Hadzic, autre fugitif. En l’absence de Karadzic et de Mladic et après la mort l’an dernier à La Haye de leur mentor, le président serbe Slobodan Milosevic, Milan Martic de
Trent-cinq ans de prison pour le serbe Martic
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publié le 13 juin 2007 à 8h17
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