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Portrait

Barak se vend en homme neuf

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Le nouveau leader des travaillistes veut effacer ses erreurs politiques passées.
publié le 14 juin 2007 à 8h18

En élisant à la tête du parti Ehud Barak, les militants travaillistes font le pari qu'il a changé. «J'ai accompli ma part d'erreurs et mon inexpérience m'a nui, mais j'ai compris qu'il n'y a pas de raccourci et qu'assumer une direction n'est pas un one man show», a lancé le vainqueur de la primaire travailliste. Lui-même était resté plutôt discret ces derniers mois, laissant ses proches monter au créneau et jurer qu'il avait appris de ses erreurs. C'est assurément un soldat aux états de service prestigieux, ancien chef du «commando de l'état-major», élite des commandos de Tsahal, ce général au visage toujours poupin, malgré ses 65 ans, est aussi l'officier le plus décoré d'Israël.

Coup de grâce. Elu triomphalement en mai 1999, Barak se montra un très piètre Premier ministre, hésitant, confus, et il porte de lourdes responsabilités dans l'échec des pourparlers de Camp David en juillet 2000. A peine deux mois plus tard éclatait la seconde intifada, celle d'Al-Aqsa, qui allait donner le coup de grâce à ce qui restait du processus de paix. Pourtant, en février 2001, juste avant l'élection où il fut battu par Ariel Sharon, Barak tenta une ultime négociation avec la direction palestinienne, allant plus loin dans les concessions que tout autre leader israélien avant lui. Mais la mécanique infernale était lancée et il était trop tard.

C'est un étrange mélange de faucon et de colombe. Comme son père spirituel Itzhak Rabin, il mettait en avant son incontestable passé de ba