Le président palestinien Mahmoud Abbas, invoquant un "coup militaire", a limogé jeudi le gouvernement dominé par le Hamas et a proclamé l'état d'urgence dans les territoires palestiniens, a annoncé le secrétaire général de la présidence palestinienne. Ces mesures ont été recommandées par le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (CEOLP), en raison des combats meurtriers dans la bande de Gaza où le Hamas est sur le point de prendre le contrôle après avoir mis en déroute les forces de sécurité fidèles au parti Fatah de Mahmoud Abbas Abbas.
Le président palestinien a annoncé la formation d'un cabinet d'urgence et promis des élections anticipées "dès que la situation le permettra".
Plus tôt dans l'après midi, les islamistes palestiniens du Hamas, engagés depuis samedi dans de violents combats contre les partisans du président Mahmoud Abbas, ont crié victoire et salué jeudi la «libération» de Gaza des «collaborateurs», après la chute du quartier général de la Force préventive du Fatah. Les combats de la journée ont fait au moins 20 morts - 18 membres du Fatah ont tués à Gaza et deux militants du Hamas à Rafah, près de la frontière égyptienne, selon des sources médicales. Depuis samedi, ces affrontements fratricides ont fait près de 90 morts.Les forces loyales au président de l'Autorité palestinienne tiennent toujours deux bases importantes - le siège de la présidence à Gaza et un autre bâtiment -, mais le sort des armes a été favorable au Hamas, a affir