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Libération

Gaza : la loi sans merci des «desesperados»

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Fatah et Hamas se livrent une guerre acharnée dans l'enclave palestinienne.
publié le 14 juin 2007 à 8h18

Gaza envoyé spécial

Un terrain vague qu'arrête une levée de terre, parsemée de bouteilles en plastique et de détritus, pour empêcher d'éventuels attentats-suicides. Derrière cette butte, un immeuble défendu par une grappe de jeunes miliciens aux maillots trop voyants. C'est là qu'habite Mohsen Mekdad, l'un des principaux leaders du Fatah dans la bande de Gaza, l'un des plus combatifs aussi, ce qui lui vaut d'être sur la liste noire des escadrons du Hamas. A plusieurs reprises, ceux-ci ont essayé de l'assassiner, tuant lors d'une tentative en mai deux de ses gardes du corps. Non loin de là, dans un autre bâtiment, on peut voir son ancien bureau soufflé par une roquette qui a noirci tout l'étage. «C'est vrai qu'ils veulent me tuer. Ils me considèrent comme athée», dit-il sans s'émouvoir particulièrement. Mekdad n'a jamais eu aucune illusion sur la trêve entre les deux frères ennemis palestiniens, qui selon lui a permis au mouvement islamiste de «récupérer ses forces et regagner le soutien de la population, qu'il avait perdu à cause des combats» interpalestiniens.

Ne rien céder. A l'entendre, on découvre que, même sur la défensive, le Fatah n'entend rien céder au Hamas. Comme si le triomphe de ce dernier aux élections législatives ne devait rien changer à la situation sur le terrain. Ce que refuse avant tout le parti du défunt Yasser Arafat, c'est que le mouvement islamiste puisse prendre le contrôle des tout-puissants services de sécurité qui représen