Kurt Waldheim, ancien secrétaire général de l’Onu et ex-président autrichien, est mort jeudi à l’âge de 88 ans, a annoncé un porte-parole de sa famille.
La présidence autrichienne a confirmé le décès de cette personnalité controversée qui avait dirigé pendant dix ans le secrétariat général des Nations unies (1972-81) avant d’accéder à la présidence de l’Autriche.
Son passé pendant la Deuxième Guerre mondiale était au centre de vives polémiques.
Waldheim, qui avait dix-neuf ans lorsque l’Allemagne nazie annexa l’Autriche, en 1938, a servi dans les rangs de l’armée du Troisième Reich. Mais il écrivait dans ses mémoires que son engagement avait cessé en 1941 après une blessure sur le front russe.
En mars 1986, l’hebdomadaire autrichien Profil affirmait au contraire que Waldheim avait entretenu des liens avec les SA nazis. L’accusation avait marqué sa campagne pour la présidence autrichienne, le Congrès juif mondial affirmant notamment qu’il était mêlé à des crimes de guerre dans les Balkans.
Dans une autobiographie publiée dix ans plus tard, Waldheim reconnaissait qu’avoir dissimulé son passé nazi dans les Balkans avait été une erreur mais réaffirmé être au-dessus de tout soupçon et ne pas avoir eu connaissance des crimes commis sur place, dont la déportation de milliers de juifs grecs.
La plupart des Autrichiens ne croyaient pas à une implication de Waldheim dans les crimes nazis, et les accusations dont il avait fait l’objet au moment de sa campagne électorale de 1986 l’avaient mêm