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Libération

Sarkozy va plaider l'Europe sur le sol polonais

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Il doit convaincre les jumeaux Kaczynski de cesser de bloquer le «traité simplifié».
publié le 14 juin 2007 à 8h18

Bruxelles (UE) de notre correspondant

Nicolas Sarkozy se rend aujourd'hui en Pologne pour essayer de convaincre le gouvernement polonais de ne pas mettre son veto à la relance institutionnelle de l'Union. Les jumeaux Kaczynski, Lech, le président, et Jaroslaw, le Premier ministre, refusent en effet d'accepter le nouveau système de vote au sein du Conseil des ministres prévu par le défunt traité constitutionnel que l'ensemble de leurs partenaires veulent reprendre en l'état. Ils menacent donc de bloquer l'ouverture d'une conférence intergouvernementale (CIG) destinée à finaliser le «traité simplifié», cher au nouveau chef de l'Etat français, qui doit être décidé la semaine prochaine, lors du sommet européen des 21 et 22 juin. «La Pologne est prête à mourir» pour obtenir une renégociation, a même martialement proclamé Jaroslaw Kaczynski.

S'enliser. Or la France ne veut surtout pas rouvrir le «paquet institutionnel» car cela risquerait de donner le signal à une renégociation générale qui risquerait de s'enliser. Le président de la République espère même que les Vingt-Sept parviendront à se mettre d'accord sur «90-95%» du futur traité simplifié, comme l'explique un diplomate français.

Varsovie ne l'entend pas de cette oreille. Il faut se rappeler que la Pologne n'avait accepté que contrainte et forcée, en juin 2004, le vote à la double majorité (une décision est adoptée si elle réunit 55 % des Etats représentant 65 % de la population). Or l