Varsovie de notre correspondante Le président Sarkozy était venu hier «en ami et en Européen» à Varsovie pour tenter de persuader les frères jumeaux Kaczynski, qui gouvernent la Pologne, de ne pas bloquer les travaux sur le nouveau traité. Sa mission est loin d’être accomplie, même si les chefs d’Etat ont multiplié les formules d’amabilité. Racine carrée. Pour ne pas décourager son invité de marque, le président Lech Kaczynski, réputé pour son inflexibilité, a affirmé qu’un compromis était possible lors du Conseil européen prévu la semaine prochaine à Bruxelles. «Je suis plein d’optimisme. Nous pensons que durant ces journées d’une extrême importance, les 21 et 22 juin, nous parviendrons à un compromis, que tous les pays en sortiront satisfaits, du moins moyennement», a dit le président polonais. Tout aussi conciliant, Sarkozy a souligné, après un entretien de deux heures avec son hôte, que «chacun avait besoin de faire un pas vers l’autre». Dans le fond, chacun est resté sur ses positions sur le système de vote au sein de l’Union européenne, Sarkozy défendant le système à double majorité, Kaczynski, sa proposition de vote à la racine carrée, plus favorable selon lui aux petits pays de l’Union. La Pologne renonce difficilement au traité de Nice, qui lui avait accordé 27 voix, soit deux de moins que les quatre grands pays de l’UE (France, Allemagne, Italie et Grande-Bretagne). Elle juge que le système de vote à la double majorité (55 % des Etats membres représentant 65
En Pologne, Sarkozy séduit mais ne conclut pas
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par Maja Zoltowska
publié le 15 juin 2007 à 8h20
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