C’est une visite qui tombe à pic. Les ambassadeurs du Conseil de sécurité seront ce dimanche à Khartoum pour des discussions avec les plus hautes autorités soudanaises sur la crise du Darfour. Leur déplacement intervient quelques jours seulement après le feu vert donné par le Soudan, à l’issue d’un bras de fer de plusieurs mois avec l’ONU, au déploiement au Darfour de la «force hybride» associant l’Union africaine aux Nations unies. Ce déplacement permettra au Conseil de sécurité d’éclaircir plusieurs points clés laissés en suspens dans l’accord arraché aux Soudanais, le 12 juin, en Ethiopie, et de vérifier qu’il ne s’agit pas d’une énième manœuvre dilatoire de la part de Khartoum. Percée. Le feu vert des Soudanais clôt - provisoirement ? - un long et délicat chapitre ouvert en août 2006, avec l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1706, suivie immédiatement de son rejet par le Soudan. Le texte prévoyait l’envoi de plus de 20 000 Casques bleus au Darfour, une province de l’Ouest soudanais grande comme la France, en proie à la guerre civile depuis début 2003. Ce conflit, qui met aux prises des groupes rebelles au gouvernement central, relayé sur le terrain par les jenjawids - des miliciens «arabes» accusés d’exactions massives contre les civils - aurait fait plus de 200 000 victimes. 2,5 millions de personnes ont, en outre, quitté leurs domiciles pour fuir les violences et vivent dans des camps, qui sont autant de prisons à ciel ouvert. «C’est un pas en avan
Accord hybride sur une force internationale au Darfour
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par Thomas Hofnung
publié le 16 juin 2007 à 8h21
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