A 55 ans, le nouveau Premier ministre palestinien, l’économiste Salam Fayyad, est un infatigable travailleur qui a su gagner les faveurs de l’Occident en assainissant les finances palestiniennes après des années de mauvaise gestion.
«Il jouit d'une énorme crédibilité et a le sens de la responsabilité. Lorsqu'il se fixe un objectif, il montre une volonté de fer pour le réaliser», dit à son propos la députée indépendante Hanane Achraoui avec laquelle il a été élu au Parlement en 2006 sur une liste indépendante, la Troisième Voie.
Ministre des Finances de 2002 à 2005 et depuis mars 2007 au sein du cabinet d’union limogé jeudi par Mahmoud Abbas, Salam Fayyad est un ancien haut fonctionnaire de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Originaire d’un village du nord de la Cisjordanie, il a parcouru le monde lorsqu’il était à la tête du Trésor pour collecter les aides financières cruciales pour le fonctionnement de l’Autorité palestinienne.
Sa modestie, sa connaissance parfaite des dossiers et un sens de l’humour certain, séduisent, tout comme sa parfaite maîtrise de l’anglais. Alors que la plupart des ministres du gouvernement d’union étaient boycottés par la communauté internationale, les responsables étrangers se bousculaient à sa porte. La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a tressé ses lauriers depuis qu’elle l’a rencontré le 17 avril à Washington.
Râblé, les lunettes cerclées, cheveux poivre-et-sel, Fayyad a su rester au-dessus des cliv