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Libération

Cameroun : enquête sur la mort d’une Française

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La justice a interpellé un suspect pour le meurtre, en janvier, de Laurence Vergne.
publié le 19 juin 2007 à 8h24

Yaoundé correspondance L’espoir renaît parmi les proches de Laurence Vergne, cette universitaire de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Yaoundé abattue d’un coup de fusil en janvier dans la capitale camerounaise, apparemment par des cambrioleurs. La justice camerounaise a procédé mercredi à l’interpellation d’un suspect. Jusqu’ici, neuf hommes, dont un de ses amis, avaient été arrêtés. Ils sont toujours détenus à la prison centrale de Yaoundé. «Ils ont été arrêtés de manière arbitraire, plusieurs ont été victimes de tortures et d’intimidations», souligne Madeleine Afité, la présidente de la Maison des droits de l’homme (MDH) du Cameroun, qui demande leur libération, persuadée, comme les proches de Laurence Vergne, qu’ils sont innocents. Monnayé. Selon les investigations de la MDH, le suspect qui vient d’être interpellé, un puissant chef de gang dans le milieu du grand banditisme local, avait été arrêté par la police une première fois peu après le meurtre. Mais il aurait monnayé sa libération, quittant le commissariat où il était retenu sans être inquiété. Au Cameroun, considéré comme l’un des pays les plus corrompus du monde, ce type d’affaire est banal. Les détenus incarcérés pour rien et pour longtemps sont nombreux dans les prisons, tandis que les vrais coupables parviennent souvent à échapper à la justice contre paiement. Le compagnon de Laurence Vergne, David Lebœuf, qui déplore le manque de détermination des autorités françaises, espère que «l’enq