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Libération

Le gouvernement britannique freine sur le futur mini traité européen

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Il s'oppose désormais à la nomination d'un «ministre européen» des Affaires étrangères.
publié le 20 juin 2007 à 8h25

Londres de notre correspondante

A l'heure où les 27 entament la négociation d'un traité européen susceptible de remplacer le défunt traité constitutionnel, la Grande-Bretagne s'entête dans l'opposition. Devant une commission parlementaire réunie lundi, Tony Blair a juré qu'il tiendrait l'ennemi bruxellois en respect sur quatre fronts distincts. Parmi eux, le refus d'une charte des droits fondamentaux susceptible «de modifier la loi britannique», notamment sa législation sociale ou son code du travail. Les dirigeants britanniques craignent, en effet, que l'adoption d'un tel texte n'oblige leur parlement à assouplir la loi sur le droit de grève, largement restreint par Margaret Thatcher. La Grande-Bretagne entend également conserver son droit de veto sur les questions de police et de justice ainsi que sur le terrain des impôts et des allocations. Le nouveau traité prévoit, quant à lui, qu'un vote à la majorité qualifiée des pays membres suffise à entamer des réformes dans ces domaines. Enfin, Blair a tracé une ultime ligne rouge en s'opposant fermement à la création d'une entité susceptible de «supplanter la politique étrangère britannique». En clair, il a ainsi remis en cause la nomination d'un ministre européen des Affaires étrangères. Une volte-face inattendue.

Rouages. Jusqu'ici, en effet, les Britanniques ne s'étaient pas opposés à la création d'une telle fonction à condition qu'elle revête un autre titre. Une concession accordée par l'Allemagne