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Libération

Les Etats-Unis lancent une vaste offensive en Irak

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Près de 10 000 soldats américains et irakiens participent aux opérations dans le Nord.
par Raja KHELIFI
publié le 20 juin 2007 à 8h25

Alors que les forces américaines ont lancé une vaste offensive, hier, dans le nord de l'Irak, sans doute la plus importante depuis la fin officielle de la guerre en 2003, les civils continuent de payer un lourd tribut dans les violences qui endeuillent quotidiennement le pays.

A Bagdad, 78 personnes ont été tuées et 224 blessés dans l'explosion d'un camion près de la mosquée chiite Al-Khallani. Des échanges de coups de feu ont été entendus juste après l'explosion. Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, qui est chiite, a qualifié l'attentat de «crime lâche», qu'il s'est empressé d'attribuer aux «extrémistes sunnites». Pour Al-Maliki, cette attaque «est une preuve de l'alliance entre les partisans de Saddam Hussein et les extrémistes takfiri [courant radical du sunnisme, ndlr], qui cherchent à créer des troubles confessionnels dans le pays».

A Nassiriya, dans le sud de l'Irak, les combats entre les forces irakiennes et les miliciens de l'Armée du Mehdi du chef radical chiite Moqtada al-Sadr ont fait 25 morts et 90 blessés. Les affrontements ont provoqué des incendies qui ont ravagé une dizaine de commerces de la ville. Lundi, les forces britanniques et irakiennes avaient tué une vingtaine d'activistes dans la province de Misan, près de Nassiriya, dans une opération menée contre des miliciens chiites.

Malgré les attentats dans la capitale et les affrontements avec les chiites au sud, c'est au nord de Bagdad que les troupes américaines, aidées de chars e