Les dirigeants européens ont buté vendredi sur le rejet polonais d'une offre de compromis sur un nouveau mécanisme de décision, mais ils gardent l'espoir de parvenir à un accord sur un traité censé remplacer la défunte Constitution européenne.
Le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, qui est à Varsovie alors que c'est son frère jumeau, le président Lech Kaczynski, se trouve à Bruxelles, a annoncé son refus de transiger à la télévision.
"Nous avons rencontré un mur", a-t-il déclaré. "On ne peut pas céder tout le temps. Le manque de toute volonté de compromis de nos partenaires est très clair et je crains qu'il puisse n'y avoir aucune porte de sortie", a-t-il déclaré.
L'Allemagne a proposé de différer de 2009 à 2014 l'entrée en vigueur du système de vote à la double majorité des Etats et des peuples, que Varsovie rejetait jusqu'à présent, et de prolonger les négociations si la Pologne se retrouvait de justesse en minorité dans le nouveau système.
Paradoxalement, les dirigeants européens, qui tentent depuis deux jours de surmonter les obstacles polonais et britanniques, n'ont pas paru découragés par ce contretemps qu'ils attribuent à une tactique de négociation bien rodée à Varsovie.
"Parfois (les Polonais) sont un peu plus pour, parfois ils sont un peut plus contre", a ironisé le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer, qui s'est dit "persuadé" qu'il y aurait un accord après avoir été mis au courant du "nie" polonais.
Jaroslaw Kaczynski, le plus "dur" des jumeaux, a d'ailleu