« Si nous étions des gens raisonnables, nous conclurions dès ce soir: les éléments du compromis sont sur la table ». Ce ministre européen n'a cependant guère d'illusions: la Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, la Pologne vont faire grimper les enchères avant d'accepter un quelconque compromis sur le «traité simplifié» qui doit remplacer la défunte Constitution.Le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est ouvert jeudi soir à Bruxelles ne fera donc pas l'économie de la dramaturgie habituelle de ce genre d'évènements. A son arrivée, Tony Blair a d'ailleurs pronostiqué que les négociations seraient «très difficiles» et qu'il exigerait que les demandes britanniques soient «pleinement satisfaites». Pourtant, l'optimisme régnait dans les couloirs à l'ouverture du sommet: personne ne veut croire qu'un gouvernement osera jouer la crise, l'Union étant tout près de sortir du marasme dans lequel le double «non» franco-néerlandais l'a plongé il y a deux ans.
Dans l'après-midi, à Meise, le sommet des leaders du PPE (conservateurs), qui précède traditionnellement le Conseil européen, a donné lieu à une belle passe d'armes entre le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, et Jacek Saryusz-Wolski, le président de la commission des affaires étrangères du Parlement européen qui représentait le gouvernement polonais.
Celui qui est désormais le doyen du Conseil européen (il y siège depuis janvier 1995) a reproché violemment à la Pol
Minitraité: optimisme affiché au Conseil européen
Article réservé aux abonnés
par JEAN QUATREMER
publié le 22 juin 2007 à 7h00
Dans la même rubrique