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Libération

La Corée du Nord lâche du lest sur le nucléaireCoréé

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Après cinq ans de blocage, le régime accepte de nouveau les experts de l'AIEA.
publié le 27 juin 2007 à 8h31

C'est un bras de fer qui a duré cinq ans. La Corée du Nord a accepté, hier, le retour des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), pour la première fois depuis décembre 2002, date à laquelle ils avaient été chassés du pays.

Pendant cinq jours, ils vont pouvoir discuter avec le régime communiste de la fermeture annoncée de son principal complexe nucléaire, celui de Yongbyon, dans le nord du pays, qui produit du plutonium à des fins militaires.

Par la suite, si Pyongyang respecte l'accord signé le 13 février à Pékin, le centre de Yongbyon devrait être désactivé, ainsi que l'ensemble des programmes nucléaires du Nord, mais aucune échéance n'a encore été fixée.

Secret. «Je pense que la Corée du Nord fera ce qu'on lui a demandé de faire», déclarait hier à la presse Olli Heinonen, le responsable de l'équipe de l'AIEA, avant de quitter l'aéroport de Pékin. «Nous espérons vérifier la fermeture et la mise sous scellés des installations de Yongbyon.»

La Maison Blanche a prudemment salué, lundi, l'engagement réitéré par la Corée du Nord à mettre en oeuvre l'accord sur sa dénucléarisation. «Ce sont des premiers pas positifs», a déclaré un porte-pa­role de la Maison Blanche, ­Tony Fratto. Les Etats-Unis soupçonnent toutefois Pyongyang de disposer d'un second programme nucléaire secret basé sur de l'uranium hautement enrichi, et ils exigeront que le pays fasse toute la lumière sur ce programme, conformément à l'accord signé