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Libération

La lettre qui accuse depuis le cercueil

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L'enquête sur le meurtre de Rachel O'Reilly passionne l'Irlande.
publié le 27 juin 2007 à 8h31

Londres

envoyé spécial

Joe O'Reilly a toujours nié avoir tué sa femme, mais il va devoir expliquer un détail un peu gênant : pourquoi il a laissé une lettre dans son cercueil implorant son pardon. Le procès de cet Irlandais de 35 ans s'est ouvert lundi à Dublin avec la révélation de cette missive écrite de sa main, et dans laquelle il avait noté ses mots sibyllins : «C'est la lettre la plus difficile que j'ai jamais eu à écrire pour des raisons que nous sommes les seuls à connaître. Rachel, pardonne-moi.»

Rachel O'Reilly avait été découverte, battue à mort, dans sa maison de Baldarragh, au nord de Dublin, le 4 octobre 2004. L'alarme avait été donnée quand elle n'était pas venue chercher ses deux enfants à la crèche. Tout de suite, les soupçons se sont tournés vers son époux. Celui-ci avait notamment confié à une amie de sa femme qu'il se demandait «pourquoi la police cherchait l'arme du crime (un objet contondant, ndlr) dans les champs, alors qu'elle avait été jetée à l'eau.» Avant de se raviser : «Enfin, si c'était moi le meurtrier, je l'aurais jetée à l'eau.»

Peu après, il aurait assuré à un autre ami de la famille qu'il lui était impossible de prouver qu'il était à son travail le jour du meurtre de sa femme et que son emploi du temps était «largement flou pendant plusieurs heures».

C'est en mars 2005, quand il a été décidé d'exhumer le corps de Rachel O'Reilly dans le cadre de l'enquête, que la police a mis la main sur la lettre compr