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Libération

Le bourbier irakien en héritage

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Jusqu'au bout, Tony Blair est resté fidèle à son engagement au côté des Etats-Unis.
publié le 27 juin 2007 à 8h31

Londres

envoyé spécial

«Que ce soit Tony Blair, Gordon Brown ou Mickey Mouse, c'est pareil. Peu importe le nom, nos armées doivent rentrer d'Irak - et d'Afghanistan -, parce c'est ce que réclame la majorité de l'opinion britannique.» Brian et quelques autres militants antiguerre campent depuis samedi juste devant la Chambre des communes, sous une vingtaine de tentes. Malgré l'interdiction des manifestations autour du Parlement, ils n'ont pas l'intention de bouger avant la passation de pouvoirs entre Tony Blair et Gordon Brown.

Handicap. Blair ne s'est jamais remis, dans l'opinion publique, de l'intervention en Irak aux côtés des Américains. Pour 58 % des Britanniques, l'Irak est son «plus grave échec», et il lui doit en grande partie son départ anticipé. Son lieutenant prend le relais, sans avoir laissé entrevoir la moindre possibilité de changement de cap. Apparemment, il est prêt à assumer ce handicap de départ.

Selon Bill Clinton, Tony Blair, au moment de l'intervention en Irak en mars 2003, se serait «retrouvé nu au milieu de la pièce» entre le refus de la France et de l'Allemagne et sa volonté absolue de suivre jusqu'au bout son «allié privilégié», les Etats-Unis. Et c'est bien nu qu'il est représenté depuis une dizaine de jours sur un des murs de la traditionnelle exposition d'été de la Royal Academy of Arts à Londres. Le Triptyque irakien met en scène Tony et Cherie Blair dans le plus simple appareil devant le 10, Downing