Londres
de notre correspondante
Les ravisseurs d'Alan Johnston, le journaliste de la BBC détenu depuis cent sept jours à Gaza, ont durci le ton. Mardi, ce groupe autoproclamé «Armée de l'islam» et proche idéologiquement d'Al-Qaeda, a rappelé qu'il exigeait la libération de quelques prisonniers islamiques, condition sine qua non à la remise en liberté du reporter britannique. «Il n'y aura pas de compromis. Même s'il devait rester en captivité pendant mille ans ou être massacré comme un agneau», a menacé un communiqué.
Clans armés. Deux jours auparavant, le groupe avait diffusé une vidéo dans laquelle Alan Johnston apparaissait entouré d'une ceinture d'explosifs expliquant que ses ravisseurs n'hésiteraient pas à le faire exploser si le Hamas, soutenu pas les autorités britanniques, tentait de le libérer par la force. Le 18 juin, les chefs du mouvement islamiste avaient lancé un ultimatum aux ravisseurs d'Alan Johnston. Au pouvoir depuis le 14 juin, le Hamas s'est en effet promis de rétablir l'ordre sur la bande de Gaza et d'éliminer les puissants clans armés qui s'enrichissent grâce à la contrebande et la vente d'armes. Mais, à quelques heures de la fin de l'ultimatum, la BBC aurait appelé au report d'une opération armée, trop dangereuse pour le sort de son reporter.
Forte de sa position, l'Armée de l'islam n'entend pas aujourd'hui céder. Au registre de ses revendications : la libération d'Abu Qatada, un prêcheur islamique détenu au Royaume-Uni et en at