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Libération

Le Mexique tente une opération mains propres dans la police

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Le gouvernement enquête sur la corruption qui touche les hauts fonctionnaires.
publié le 28 juin 2007 à 8h33

Mexico

de notre correspondante

En début d'année, sur ordre du président mexicain, Felipe Calderón, l'armée avait littéralement investi la ville de Tijuana, à la frontière nord-américaine. Tous les policiers locaux avaient alors été désarmés par les militaires, signe de la méfiance des autorités envers les représentants de l'ordre municipal. Par sa situation, Tijuana est depuis longtemps un carrefour du crime et de la drogue. La police au mieux ferme les yeux, au pire est complice des cartels. Depuis, les militaires font désormais le travail. Dans certains points de la ville, ils sont désormais installés derrière leurs sacs de sable, dans des chars lourdement équipés.

Cette semaine, les autorités sont passées à une vitesse largement supérieure pour tenter de nettoyer «le cancer» de la corruption qui ronge la police mexicaine. Au niveau fédéral, cette fois-ci. Dans un mouvement sans précédent, 284 officiers supérieurs - dont les 32 responsables de chaque Etat du pays - ont été relevés de leurs fonctions. Ces hauts fonctionnaires appartiennent à la Police fédérale préventive (PFP) et à l'Agence fédérale d'investigation (AFI, le FBI mexicain). Les effectifs de la PFP et de l'AFI représentent près de 5 % des forces policières du pays, avec respectivement un peu plus de 15 000 hommes pour la première, et environ 5 000 pour la seconde.

«Contrôle continu». «Nous cherchons à éviter que le crime organisé pénètre les polices fédérales», a déclaré le mini