Londres
de notre correspondante
Du sang neuf et un vent de changement. C'est à ces deux principes que le nouveau Premier ministre britannique s'est soumis en désignant hier son nouveau cabinet. Certes, Gordon Brown a choisi d'installer à ses côtés un allié fidèle, Alistair Darling, qui devient chancelier de l'Echiquier. A 53 ans, le nouveau résident du 11 Downing Street est qualifié de «pur technocrate» au profil austère et fait déjà soupirer d'ennui la presse britannique. Mais pour Gordon Brown, Darling est une valeur sûre capable de maintenir la croissance au beau fixe. Autre poids lourd du parti, Alan Johnson, l'ex-ministre de l'Education, récupère la Santé, l'un des chantiers prioritaires du successeur de Blair. Soucieux de marquer la rupture, il a conduit vers la sortie 10 membres du gouvernement Blair, tandis que de jeunes élus apparaissent à la porte ou gagnent des galons. Parmi eux : James Purnell, 37 ans, est intronisé à la Culture. David Miliband, ex-ministre de l'Environnement, devient à 41 ans le plus jeune ministre des Affaires étrangères depuis trente ans. Une manière habile, pour Brown, d'alléger l'héritage irakien sur les épaules du nouveau cabinet. Car l'homme, parachuté à la tête de la diplomatie, n'était pas encore ministre lors du vote de la Chambre des communes en faveur de la guerre. Enfin, Brown a choisi de bouleverser la tradition en confiant pour la première fois à une femme la fonction musclée de ministre de l'Intérieur. Inconnue du publ