Le calme semble pour l'instant revenu à Téhéran, après des émeutes sans précédent dans la nuit de mardi à mercredi, suscitée par la décision du gouvernement de rationner l'essence. Des files de voitures longues de plusieurs kilomètres étaient visibles, hier, devant des stations de la capitale iranienne pour faire le plein.
La veille, douze stations-service avaient été brûlées par des automobilistes quelques heures après l'annonce surprise de la mise en vigueur immédiate du rationnement.
Ce dernier, prévu pour durer quatre mois, n'accorde que 100 litres d'essence par véhicule et par mois et 800 litres aux taxis officiels. Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées par la police lors d'une brusque poussée de fièvre prise très au sérieux par le régime. Durant les émeutes, les autorités ont ainsi bloqué les réseaux de SMS pour éviter la propagation de la contestation. Elles ont également interdit à la presse de diffuser des informations sur ces événements.
Proche du président Mahmoud Ahmadinejad, le quotidien Kayhan a accusé «la mafia du trafic d'essence» d'avoir provoqué les attaques contre les stations-service . Le journal modéré Kargozaran a, quant à lui, regretté que la police, débordée par les émeutes, «n'ait pas été informée de la date de démarrage du rationnement».«Le gouvernement était censé prévenir la population 24 heures avant le début du plan», a souligné Esmaïl Ahmadi Moqhadam, le chef de la police.
Malgré ses énormes ré