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Libération

Sud-Liban : les Casques bleus sur le qui-vive

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La Finul craint que les attaques contre ses soldats ne débouchent sur une série d'attentats.
publié le 30 juin 2007 à 8h35

Sud-Liban

envoyée spéciale

«J'étais en patrouille», raconte le sergent-chef Yasmina Nouabi. «Nos supérieurs nous ont dit de mettre immédiatement nos gilets pare-balles et nos casques. Nous avons compris qu'il se passait quelque chose mais ce n'est qu'en rentrant à la base que nous avons appris que des Casques bleus avaient été la cible d'un attentat.» Depuis plusieurs semaines, les soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), savaient que des «menaces sérieuses» pesaient sur eux. Dimanche dernier, une voiture Renault, garée sur le bas-côté d'une route près du village de Khiam, a explosé au passage d'un blindé espagnol. Six hommes ont été tués, deux autres blessés. Nul ne sait pour l'instant s'il s'agit d'un acte isolé ou du début d'une série d'attaques visant à déstabiliser l'ordre précaire régnant ­depuis quelques mois dans la zone frontalière. C'est en tout cas le deuxième incident grave en l'espace de quelques jours. La semaine précédente, pour la première fois depuis la fin de la guerre entre l'Etat hébreu et le Hezbollah, en août 2006, trois roquettes avaient été tirées à partir du Sud-Liban en direction d'Israël.

«Cellules dormantes». Au siège de Naqoura, Yasmina Bouziane, porte-parole adjointe de la Finul, refuse de tirer des conclusions sur les auteurs de ces violences avant la fin des enquêtes en cours mais martèle un message : «Nous sommes déterminés à assurer notre mission jusqu'au bout. Si ceux qui nous on