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Libération

Benoît XVI défend ses ouailles en Chine

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Pékin critique les accusations portées par le pape sur la liberté de culte.
publié le 2 juillet 2007 à 8h38

Pékin

de notre correspondante

La Chine est un pays officiellement athée, et le Vatican n'a pas à s'immiscer dans ses affaires intérieures au nom de la religion, rappellent les autorités de Pékin à Benoît XVI. Dans une longue lettre envoyée samedi aux catholiques chinois, le pape a critiqué les restrictions exercées par le pouvoir chinois sur la liberté de culte, qui «étouffent l'activité pastorale» et sèment la division parmi les fidèles, réclamant «une authentique liberté religieuse».

«Réaliste». «S'il est prêt à améliorer les relations avec la Chine, le Vatican doit agir plutôt que de créer de nouveaux obstacles», a répliqué dans un communiqué très court le ministère des Affaires étrangères, rappelant son leitmotiv : «Le Vatican doit interrompre ses prétendues relations diplomatiques avec Taiwan et reconnaître que la République populaire de Chine est le seul gouvernement». Une attitude «réaliste», selon Pékin. Benoît XVI, qui souhaite «une normalisation», a pourtant mis les formes, dans sa lettre publiée en mandarin sur le site du Vatican et surtout destinée aux 8 à 12 millions de pratiquants chinois : «Il est vrai que, ces dernières années, l'Eglise jouit en regard du passé d'une plus grande liberté», «le Saint-Siège demeure ouvert aux négociations qui sont nécessaires pour dépasser le difficile moment présent», ajoute-t-il, «mais on ne peut nier que demeurent de graves limitations qui touchent le coeur de