Lisbonne
envoyé spécial
Comment ne pas dilapider l'héritage d'Angela Merkel ? La chancelière allemande a fait carton plein en réussissant à sortir l'Union de l'ornière dans laquelle l'avait précipitée, en 2005, le double non franco-néerlandais au traité constitutionnel. C'est maintenant le Portugal qui a repris, dimanche, le flambeau de la présidence semestrielle tournante de l'Union, et dont la principale mission est d'accoucher du «traité simplifié» destiné à remplacer la défunte Constitution européenne d'ici à la fin de l'année.
Si le «mandat» donné par le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement des 21, 22 et 23 juin à la Conférence intergouvernementale (CIG), qui doit se réunir à partir du 23 juillet, est d'une rare précision, le gouvernement portugais sait qu'il n'est pas à l'abri d'une - désagréable - surprise, certains Etats pouvant être tentés de profiter des négociations qui s'annoncent pour obtenir un détricotage supplémentaire du traité constitutionnel. Lisbonne est donc bien décidé à tout faire pour que les futures négociations ne soient qu'un simple «travail juridique et technique», selon l'expression de Luis Amado, le ministre des Affaires étrangères lusitanien.
Attaque. Pourtant, vendredi, Varsovie a de nouveau donné des sueurs froides à ses partenaires, en remettant en cause le difficile compromis de Bruxelles sur le système de vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil des ministres. Pour que la Pologne donne son accord au