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Libération

Le cas Katsav met Israël dans la rue

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L'ex-président a négocié l'abandon des accusations de viols portées contre lui.
publié le 3 juillet 2007 à 8h39

Près de 20 000 personnes ont protesté samedi à Tel Aviv, contre l'accord passé entre la justice et Moshe Katsav, le président israélien , accusé de viol. Le procureur Menachem Mazuz a accepté d'abandonner deux chefs d'inculpation pour viol contre le président - dont les fonctions sont largement honorifiques -, qui a dû démissionner vendredi, à deux semaines de la fin de son mandat. Il sera remplacé par Shimon Pères. L'accusation ne concerne plus que les actes indécents et le harcèlement sexuel. Au lieu d'une peine maximale de seize ans de prison ferme, Moshe Katsav risque une condamnation avec sursis. «Cet accord nous salit tous, nous ne devrions pas le laisser souiller notre société», a déclaré Yuli ­Tamir, la ministre de l'Education. Sommé de se justifier, le procureur a expliqué ne pas avoir suffisamment de preuves, alors qu'il avait affirmé le contraire en janvier. Selon lui, les faits reprochés à Moshe Katsav par huit de ses anciennes collaboratrices remontent à plusieurs années. Quatre d'entre elles se sont plaintes d'attouchements, de baisers et de l'exhibitionnisme de leur patron, alors qu'il était ministre du Tourisme puis président. Deux d'entre elles ont porté plainte pour viol.

Premier président issu du Likoud, Moshe Katsav, 61 ans, marié depuis 1969 et père de cinq enfants, s'est d'abord défendu contre de «fausses accusations» et un «lynchage public sans enquête ni procès». Il se dit désormais prêt à plaider coupable, afin d'épargner sa famil