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Droit de réponse

Droit de réponse

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publié le 4 juillet 2007 à 8h39

Suite à la publication de «L'île aux esclaves», le 10 mai 2007, nous avons reçu le droit de réponse suivant du ministre des Affaires étrangères de la République dominicaine.

«Monsieur le directeur de la publication,

«L'article L'île aux esclaves se référant à Hispaniola présente un certain nombre d'accusations totalement fausses à l'égard de la République dominicaine et comporte plusieurs inexactitudes. Il y a donc lieu d'apporter les précisions suivantes.

«Concernant l'immigration haïtienne en République dominicaine, l'article a raison de rappeler en premier lieu que Haïti est l'un des pays les plus pauvres du monde. C'est en tout cas le plus pauvre du continent américain. C'est aussi notre seul et unique voisin. Aujourd'hui, comme l'article le signale, ce sont près d'un million de Haïtiens, fuyant la misère, qui ont traversé la frontière et vivent clandestinement chez nous, soit près de 15 % de la population haïtienne. Mais ce que votre article omet de préciser, c'est que cette population immigrée représente près de 12 % de la population de la République dominicaine. Ce taux est absolument considérable et excède les capacités d'accueil du pays. En France, le taux d'immigrés atteint 8 % de la population alors même que le contrôle strict de l'immigration est un des thèmes les plus actuels. Les Dominicains ont certes un meilleur niveau de vie que les Haïtiens, mais il demeure l'un des plus bas d'Amérique du Sud. Votre taux de chômage avoisine les 9 %, le nôtre les 18 %.

«L'arti