Genève
correspondance
L'UDC (Union démocratique du centre), le premier parti suisse, reprend son offensive contre les étrangers. Réunis en congrès le week-end dernier, les délégués de ce parti dirigé par Christoph Blocher, au gouvernement depuis 2004, ont accouché d'un projet de loi soumis au vote populaire visant à l'expulsion systématique de tout étranger qui commet un délit ou une infraction.
Interdiction. Le texte stipule qu'un «étranger condamné pour meurtre, viol, brigandage, trafic de drogue, effraction, traite d'êtres humains ou abus de prestations sociales est privé de son titre de séjour et expulsé de Suisse pour une durée allant de cinq à quinze ans». Cette offensive ne constitue pas une surprise. A quelques mois des élections parlementaires, le parti de Blocher, dont l'avenir ne semble pourtant pas menacé, joue de la peur des étrangers pour rassembler ses électeurs. L'UDC n'en est pas à son coup d'essai. Il y a quelques mois, il défendait un projet de loi proposant que la naturalisation soit soumise à l'approbation des citoyens, une idée finalement rejetée par le Parlement. Clou de l'offensive, en mai dernier, des responsables du parti lançaient un projet de loi antiminarets, à inscrire dans la Constitution. Extraits : «La proportion d'étrangers vivant en Suisse ne cesse d'augmenter. [.] Pour renforcer la culture chrétienne et occidentale et sauvegarder la paix religieuse, nous devons freiner la propagation de l'islam. Une interdiction d