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Libération

Fidèle au Fatah, Ramallah craint une «contagion» Hamas

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publié le 9 juillet 2007 à 8h42

Ramallah

envoyée spéciale

Place Manara, au coeur de Ramallah, la circulation n'est pas aussi frénétique qu'à l'ordinaire. Les passants, qui tentent d'échapper au soleil de plomb en allant d'une ombre étroite de palmier à une autre, marchent vite. Cette atmosphère inhabituelle pourrait être mise sur le compte de la canicule si plusieurs jeeps militaires flambant neuves n'étaient pas garées le long de la place ovale. A leur bord, des hommes armés de kalachnikovs, vêtus d'uniformes de camouflage kaki (eux aussi visiblement neufs) tuent le temps en fumant des cigarettes. Certaines voitures sont estampillées du nombre 470, celui de la garde présidentielle du président palestinien Mahmoud Abbas.

Réexamen. «Quand les gens voient des militaires dans la rue, ils sont rassurés. Nous essayons de faire en sorte qu'ils se sentent en sécurité. Ils sont tendus à cause du coup du Hamas à Gaza, mais ils n'ont pas à s'inquiéter : le Fatah contrôle Ramallah», explique l'un des membres de la force 470. Après la violente prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza le 15 juin, les habitants de Ramallah, une ville massivement fidèle au Fatah de Mahmoud Abbas, craignent un effet de contagion. Le président palestinien a pris une série de mesures pour éviter que le mouvement islamiste ne tente de prendre aussi le contrôle de la Cisjordanie, où le Hamas est minoritaire.

Mahmoud Abbas a ainsi déclaré illégaux les groupes armés ne dépendant pas du Fatah et ordonné le réexamen des a