C'est la médiation de la dernière chance, a assuré Masharraf. Au septième jour de siège, le président pakistanais a autorisé une ultime médiation avec les radicaux retranchés dans la Mosquée rouge, en plein cœur d'Islamabad, afin d'éviter un assaut qui mettrait en danger la vie des femmes et enfants retenus en otage à l'intérieur.
Au sortir d'une réunion entre Perez Musharraf et les services de sécurité ce lundi, les autorités pakistanaises ont indiqué que le président avait autorisé l'ancien Premier ministre, Chaudhry Shujaat Hussain, «à d'ultimes efforts afin de convaincre les militants retenant des femmes et des enfants de les relâcher».
Vingt-quatre personnes sont mortes en sept jours de heurts, selon un bilan officiel, et des échanges de coups de feu sporadiques se font toujours entendre autour de la Mosquée rouge, aux mains d'islamistes qui réclament l'instauration de la charia (loi islamique) au Pakistan.
Alors qu'un assaut semble de plus en plus imminent, le président Musharraf a souligné lundi que la priorité restait de libérer les centaines d'otages (des femmes et des enfants qui étudient au sein des écoles coraniques de la mosquée), utilisés comme bouclier humain par les islamistes qui contrôlent les bâtiments. Pour ce faire, le gouvernement a confié les négociations à des religieux proches des preneurs d'otages. Selon un haut responsable des services de sécurité, des oulémas (docteurs de la loi islamique) et des personnes associées aux madrassas (écol